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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:22
Emotions d'un voyage

Ceci n’était qu’un jeu, jusqu’à…

Gagner un concours, je trouvais cela stupide, imaginer mes émotions de voyage !

Comment, puisque les vacances m’emmerdent ?

Après deux jours ou trois jours, si j’ai découvert les curiosités de l’endroit, je m’ennuie. J’ai pourtant voulu essayer et je suis parti faire un petit coucou surprise à une amie.

Le TGV trop rapide, j’ai pris des lignes régulières. Le bus et le train allaient-ils me donner l’inspiration ?

Le bus…

Voyage banal, un grouillement d’adolescents sans intérêt fut ma compagnie jusque ma correspondance… Leur départ vers l’école !

Ensuite, le silence, seul passager dans ce bus français me conduisant vers Maubeuge où j’allais prendre le train pour Paris. Puis, une demi-heure d’attente dans cette gare sans intérêt, plus de petit bistrot permettant à la dégustation d’un café ou toutes autres boissons, de faire passer le temps. Même pas une banquette pour s’assoir !

Personne d’intéressant non plus pour prendre le train. Un couple avec un bébé, deux petits vieux, et des passagers, certains se rendant sûrement à leur travail ou des étudiants aux études. Nous étions à deux heures de Paris !

Enfin est arrivée l’heure du départ et je me suis installé seul dans un compartiment. Aucune émotion de vécue !

Connaissant le trajet, j’avais mon ordinateur, j’étais occupé à mettre en page un recueil de mes textes, dessins et peintures, cela allait faire passer le temps durant ce voyage. Artiste peintre, je rêvais la femme et la posais sur la toile ou le papier. Elle était la raison de ma passion et pourtant, la passion n’engendre jamais la raison !

Cela allait encore se vérifier !

À Saint-Quentin, quelqu’un est entré dans ce compartiment, je n’y ai pas prêté attention, j’étais plongé dans mon travail.

Arriva le contrôleur !

J’ai déposé mon ordinateur à côté de moi pour prendre et présenter mon billet. Là, j’ai aperçu… Non, j’ai vu, j’ai même détaillé la voyageuse se trouvant maintenant dans mon compartiment !

Superbe femme, la quarantaine, rousse, les yeux bleu-vert, avec quelques éphélides sur la peau, ses jambes croisées m’apparaissant sublimes, le tout lui donnant un charme époustouflant. Je la voyais déjà posant pour moi !

J’ai fermé un moment les yeux, j’imaginais la scène. Elle, nue, étendue langoureusement, moi, devant mon chevalet, la posant sur la toile.

J’en oubliais mon ordinateur posé sur le siège, j’oubliais aussi d’être discret, la regardant sans aucune retenue. Je fus tiré de ma rêverie par sa voix.

- Vous êtes artiste peintre ?

Elle regardait mon ordinateur, ouvert et présentant sur l’écran, des dessins et des peintures. Je cherchais dans mes documents, celui ou celle que j’allais mettre à une page de ce recueil.

- Euh, oui… Oui, je suis… Enfin, c’est ce que l’on dit ! Bredouillège, retiré brusquement de ma contemplation.

- Je peux voir ? Me demanda-t-elle ?

Comment refuser, sa voix allait parfaitement avec son physique. Tout était en harmonie !

J’étais tombé sous son charme !

- Oui, je vous en prie !

J’allais lui donner mon ordinateur mais elle se leva, s’en empara et s’assit à côté de moi. J’étais subjugué, je n’avais plus d’yeux que pour elle. Qu’elle émotion quand elle croisa ses jambes, y posa l’ordinateur et me demanda :

- Je peux en voir plus ?

- Je vais vous montrer ! Répondis-je, en tendant les mains.

Elle me donna mon ordinateur que je pris… Disons fièrement !

J’étais heureux qu’une aussi jolie femme semble aimer mes œuvres !

Je n’en savais encore rien mais c’est ce que je pensais à cet instant.

J’ai fais défiler mes dessins, mes peintures, j’ai montré mes recueils déjà édités. J’ai parlé vaguement de mes romans… C’est elle cette fois qui semblait subjuguée !

Elle était pendue à mes lèvres, moi accroché aux siennes, à son regard !

Je lui parlais alors que nos visages n’étaient pas à plus de cinquante centimètres. Elle s’était rapprochée pour mieux voir et je sentais sa cuisse qui maintenant touchait la mienne. Je ne pensais même pas à ma goujaterie, je parlais de moi, je ne savais rien d’elle. C’est à un quart d’heure de notre arrivée à Paris que je me suis rendu compte de cela.

- Je parle de moi mais vous, que faites-vous dans la vie ?

- Rien de bien spécial !

- Mais encore ?

Elle semblait ennuyée, voir gênée de me dire ce qu’elle faisait, je n’ai pas insisté. J’ai simplement osé lui demander :

J’aimerai vous dessiner, voulez-vous poser pour moi ?

- Je n’ai jamais fait cela !

- Ce n’est pas difficile, il faut justement, ne rien faire. Juste ne pas bouger un certain temps.

- Je veux bien essayer mais où ?

Je n’habite pas Paris, je viens voir un client, puis, je rentre.

- Je n’y habite pas non plus, je viens rendre visite à une amie. Mais, demain, dites-moi ? Demandais-je impatient.

- Demain, si vous voulez, je n’ai rien pour demain et je rentre ce soir !

- Moi aussi ! Dis-je heureux ajoutant, audacieux : Nous pourrions faire le voyage retour ensemble ?

- Je n’ai pas d’heure précise pour ce retour !

- Moi de même ! Insistais-je.

Je rends une visite de courtoisie à une amie et je rentre ensuite. Je vais vous laisser mon numéro de téléphone, vous m’appelez et je viens vite à la gare. Nous prendrons les billets à ce moment là.

J’étais fou de penser qu’elle accepterait mais la folie est parfois bonne conseillère.

- C’est d’accord ! Me dit-elle tout simplement. Je vous appelle dès que j’ai fini. Ce sera dans l’après-midi.

- Va pour moi !

Je lui ai donné mon numéro de portable, nous étions déjà en gare, le train venait de s’arrêter.

J’ai vite remis mon ordinateur dans sa valisette et nous sommes descendus ensemble.

Comme des amis, nous nous sommes fait la bise en nous séparant.

- Patricia, je m’appelle Patricia. Me dit-elle en s’éloignant.

- A tantôt ! Répondis-je, heureux.

Moi, elle savait tout de moi… Enfin mon nom, mon prénom et ma vie d’artiste !

Je l’ai regardée monter dans un taxi puis, je suis parti prendre le métro.

Toute la journée, j’avais la tête ailleurs, je pensais à cette jolie femme. Je cherchais dans ma tête, comment rendre son roux sur une toile, sa peau un peu lunaire et ses éphélides. J’étais chez mon amie sans y être !

- Amoureux ? Me demanda-t-elle à un moment.

- Non ! Répondis-je sincère.

- Je pensais !

- Je réfléchis simplement sur une nouvelle série de toiles !

- Donc, nouveau modèle ?

- Oui, mais delà à être amoureux !

Je le pensais réellement mais elle connaissait mon penchant pour la gent féminine et mes attitudes envers elle !

J’étais pourtant inquiet, pas d’appel téléphonique. Il était près de dix-huit heures quand mon téléphone sonna.

- Allo !

Oui, je serais là !

C’était elle, deux minutes plus tard, je montais dans un taxi. À la gare, je ne vis qu’elle dans la foule. Elle avait en main un petit sac, sûrement un achat.

- Ta journée s’est bien passée ? Me demanda-t-elle.

- Oui, et toi ? Demandais-je.

- La routine !

Nous venions de nous tutoyer.

Il n’y avait pas de suite un train pour Maubeuge, dans mon euphorie, j’ai demandé :

- Il y a un Thallys pour Mons dans trois quart d’heure, si nous le prenions ?

Tu m’as dit bien vouloir poser demain, j’habite en Belgique, un trajet en moins à faire. J’ai une chambre d’ami, tu seras sur place. A moins qu’on t’attende ou que tu doives faire quelque chose avant !

- Non, c’est parti ! Me dit-elle simplement, en me prenant le bras.

- J’ai acheté deux billets et nous sommes partis de suite au quai d’embarquement. Vingt minutes plus tard, nous partions vers mon antre d’artiste.

Nous avons parlé de choses et d’autres mais chaque fois, elle semblait détourner la conversation sur son métier. Jusqu’à…

À Mons, nous n’avions plus de correspondance pour chez moi, notre train ayant du retard, elle était déjà partie. C’était la dernière de la journée, je lui ai proposé l’hôtel. Ce n’était pas avarice, bien qu’un taxi m’ait coûté plus cher. J’étais trop bien en sa compagnie !

Elle accepta, j’étais fier avec elle à mon bras. Nous n’avions aucun bagage pour ce voyage d’un jour, à l’hôtel, j’ai pensé de suite que nous allions passer pour un couple… Illégitime !

- Je vais demander une chambre à deux lits. Lui dis-je, voulant passer pour un homme correct, sans arrière pensée.

Mais j’avoue en avoir eu !

- Nous sommes de grandes personnes, me répondit-elle, qu’est ce que cela peut faire !

Je l’ai regardée sans sourire, acquiesçant mais à l’intérieur, je souriais intensément !

Après avoir réservé dans le seul hôtel nous paraissant valable, Place de la Gare, nous avons dîné. Il était vingt heures trente passé. C’est là qu’elle rentra dans des confidences !

Le pousse-café après le vin dut lui délier la langue !

- Tu veux que nous allions ailleurs ? Demandais-je.

Prendre un verre sur la Grand Place ?

- Non, je suis bien ! Me dit-elle, me prenant ma main posée sur la table.

Je vais t’avouer un truc, cela te choquera peut-être mais ayant lu tantôt certains de tes textes, je ne pense pas. Je suis covergirl, péripatéticienne quoi !

Je n’ai pas répondu, j’ai serré sa main.

Dans mon petit sac, il y a de la lingerie fine, un cadeau, Ce client adore me voir ainsi. Je me tape un ou deux clients par semaine, riches évidemment. Cela fait plus de dix ans et…

J’ai posé un doigt sur ses lèvres, la faisant taire. J’ai dû insister.

- Cela ne me regarde pas, Patricia. Tais-toi, je suis bien avec toi, c’est ce qui est important. Tu es une femme sublime, je ne m’étonne pas qu’on achète tes charmes. Hé, dommage, je ne suis qu’un artiste et pas bien riche !

- Idiot ! Me dit-elle, se redressant, juste assez pour me poser un baiser sur les lèvres.

Je pense avoir avalé cul-sec le reste de mon verre. J’ai demandé l’addition et payé. En sortant, Patricia était pendue à mon bras, la tête posée sur mon épaule. Mon cœur battait la chamade, je n’y tenais plus. Elle n’y tenait plus !

Sous le porche de l’hôtel, elle m’embrassa. Dans l’ascenseur, je lui ai soulevé la jupe, enlevé sa petite culotte, ma main audacieuse entreprenait déjà d’investir sa féminité. En sortant de celui-ci, j’avais mon sexe sorti de sa gangue, Patricia le tenait en main. Devant la porte de notre chambre, cette dernière ouverte, elle avait ses jambes accrochées à ma taille et mon sexe en elle. À l’intérieur nous avons fait l’amour, à même le sol. Le lit nous accueillit pour dormir… Tard, très tard !

Le lendemain, il était plus de midi quand nous en sommes sortis. Un encas s’est pris en vitesse, nous étions pressés de terminer ce voyage, riche en émotions.

De l’ennui au rêve, passant ensuite à l’impatience, puis, à la joie pour atteindre l’extase !

Il n’y eu pas d’amour entre nous, pas de vie commune, nous nous revoyons régulièrement et à chaque fois, c’est toujours aussi passionné !

Pas d’amour ?

Hé !

Que d’émotions vécues durant un si court voyage et je dois en oublier !

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